Entretiens

Meyverlin l’enchanteur

Si une larme coule le long de votre œil nostalgique à l’évocation de Bernard Lenoir, des cassettes C86 ou de Sarah Records, vous devriez être conquis par l’album Daily Events de Meyverlin. Philippe Lavergne, compositeur des Freluquets, et Thierry Haliniak alias My Raining Stars en ont composé la musique, pendant que Gilles Ramey , grand fan de New Order, prenait en charge l’écriture des paroles. Ces trois adorateurs de la pop nous délivrent une série de singles qui doivent autant aux Smiths qu’aux Pale Fountains. Une indie pop simple, immédiate et réconfortante comme un bol de chocolat chaud un matin d’hiver.

Comment êtes-vous tombés dans la marmite pop ?

Philippe Lavergne : J’ai eu la chance qu’un de mes deux grands frères avait pour habitude d’enregistrer tous les soirs l’émission de Bernard Lenoir sur Inter. Je les écoutais ensuite religieusement le matin avant d’aller au lycée. Il avait également l’habitude de commander des vinyles en Angleterre, dans une petite boutique qui s’appelait Small Wonder, c’est comme cela que j’ai pu découvrir les albums d’Orange Juice, Killing Joke, Bauhaus, Television ou New Order. Mais c’est vraiment quand j’ai entendu les Jam pour la première fois en 78 que j’ai eu une révélation. C’était le type de musique que j’attendais, à la fois énergique et mélodique. J’ai tout de suite eu envie d’être sur scène, le médium importait peu. Le premier instrument que j’ai acheté était une batterie, je voulais intégrer le groupe de mon grand frère qui n’avait pas de batteur, mais il s’est dissout avant que je puisse en jouer (rires). Ça m’a quand même permis d’intégrer un groupe post punk avec des potes de mon lycée, on répétait dans un garage et on faisait des concerts dans les MJC. Et puis en 1986 je pars en vacances à Bristol où j’ai la chance de rencontrer les personnes qui allaient créer quelques mois plus tard le label, devenu depuis mythique : Sarah Records. Quand je suis rentré en France, j’avais une vision très précise de ce que je souhaitais faire. Au lieu d’un projet post punk bancale, je voulais un son influencé par Orange Juice et Hurrah!, qui était une influence obscure mais très importante pour tous ces groupes découverts en Angleterre. On a ensuite remporté le concours du festival Hexagonal Rock à Toulouse. Il y avait l’enregistrement d’un 45 tours à la clé, et on a eu la chance qu’il soit chroniqué dans les Inrocks. Tout est parti de là et depuis je n’ai jamais arrêté de faire de la musique. Je n’en ai jamais fait mon métier, à part pendant un an avec Dominique Dalcan, mais le côté professionnel ne me plaisait pas.

My raining Stars (Thierry Haliniak)

Thierry Haliniak : Alors je n’ai pas du tout le même background que Philippe, je viens d’un bled paumé dans la région d’Auxerre, et c’était moi le grand frère dans la famille. C’est mon cousin qui m’a un peu éduqué musicalement en me faisant découvrir principalement les Beatles et Blondie. Après j’écoutais aussi la variété internationale de l’époque comme Lloyd Cole, Nik Kershaw, Cure, Depeche Mode, Tears For Fears, et j’ai longtemps eu du mal à l’assumer mais j’adore les premiers Madonna (rires). Mon déménagement à Lyon pour terminer mes études a été l’événement qui a complètement changé ma vie. C’est dans cette ville que j’ai rencontré dans un pub des passionnés de musique qui allaient régulièrement en Angleterre acheter des disques. C’est à ce moment-là, en 1989, que je suis tombé dans la pop indé. J’ai découvert tous les groupes du moment, les Stone Roses, le shoegaze, Sarah Records… A partir de 1990 j’allais tous les jours à la Fnac acheter ce qui sortait dans ces styles musicaux.

Philippe, durant ta carrière tu as enchaîné les collaborations, mais aussi les galères…

Philippe : C’est vrai que ma carrière n’a pas été un long fleuve tranquille. Après la séparation des Freluquets, il ne restait que le bassiste et moi. A l’époque on était fans absolus de Seamonsters des Wedding Present, on voulait faire quelque chose dans ce style et on a monté Quatre, qui était plus dans la noisy pop. Le groupe a duré 4 ans, on a enregistré un album, qui a été produit par les mecs de That Petrol Emotion. Malheureusement, les bandes ont été perdues et on n’a pu sortir qu’un EP. Lenoir et les fanzines l’aimaient bien, mais les Inrocks n’ont pas suivi. J’ai ensuite créé le groupe Mars sur les cendres de Quatre, avec Stoyan l’ex-chanteur des Freluquets. C’était un mélange de The verve et Cornershop en français, mais divers événements tragiques ont fait que je n’avais plus l’envie de m’investir dans la musique. Quelque temps plus tard, je rencontre le batteur des Freluquets, qui me fait écouter des boucles et samples qu’il faisait pour s’amuser. Je trouvais ça intéressant et on a monté le projet Bassmati. Le label Kung Fu Fighting, créé par un vendeur de Rough Trade, nous a suivi dans l’aventure. On a fait deux disques et des remix pour des artistes internationaux. Ca se passait plutôt bien jusqu’à ce que le label subisse une escroquerie et soit contraint de fermer … J’ai enchaîné avec Aujourd’hui Madame, porté par mon envie de revenir à la pop, mais les autres membres du groupe ne s’investissaient pas vraiment dans ce projet, qui n’a duré que le temps de deux EP.

Thierry, comment est né ton projet solo My Rainings Stars ?

Thierry : J’ai monté le groupe Nothing To Be Done (en hommage aux Pastels) avec des musiciens que j’avais rencontrés dans le pub Lyonnais, notamment Didier Frahier (alias E-grand) qui est devenu mon alter ego musical. Pour notre première scène, on a eu la chance incroyable de faire la première partie de Adorable, alors qu’on était juste venus les voir en concert ! On a également joué avant Moose et les Boo Radleys. Finalement, j’ai été licencié par Didier au milieu des années 90. Il faut reconnaître que j’étais alors plus motivé par le tennis, mon autre grande passion… et les filles (rires). J’ai quand même continué à composer et c’est là que j’ai décidé de créer mon projet solo My Rainings Stars. J’ai commencé à enregistrer pas mal de chansons que je faisais écouter régulièrement à Didier pour avoir son avis. En 2008, il m’a proposé que l’on enregistre certains de mes titres pour en faire un album. Il a fait les arrangements de guitares, les basses et claviers, l’album est sorti en 2009. Depuis, je continue à enregistrer de mon côté.

Philippe, la production de La Débauche ne rend pas honneur à la qualité des chansons de l’album, la faute à un manque de moyens ?

Philippe : L’enregistrement de La débauche a été bâclé. On a fait 4 sessions de 8 heures dont deux passées à n’enregistrer que la batterie. C’était au moment de Noël, les ingé sons n’avaient aucune envie d’être là, et on n’avait pas d’expérience dans ce domaine. Pour autant, l’album se vend bien, on a de bons retours des Inrocks et Lenoir nous passe dans son émission. On avait le vent en poupe mais on s’est cassés la gueule, et c’est en partie de notre faute. Le label ne nous a pas soutenu, on n’a jamais eu de manager, on était un peu livrés à nous même. Notre label, Rosebud, n’avait pas beaucoup de moyens et quand ils sont passés sous pavillon Barclay ils ont choisi de ne garder que les groupes qui étaient les plus vendeurs. Quand les Freluquets se sont séparés à la demande de la moitié du groupe, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des remplaçants. A la différence du premier album, on a eu pas mal de temps en studio pour enregistrer Discorama mais aussi un producteur avec qui on aurait jamais dû bosser … On ne sonnait plus du tout pareil, notre son s’était durci, et le label nous a lâché parce que ce n’est pas ce qu’ils attendaient de nous. Il y avait des tensions énormes et le groupe s’est dissout pendant l’enregistrement. Le guitariste lead est resté 4 jours, le batteur 1 semaine et le chanteur est parti former Welcome To Julian … c’est la pire galère que j’ai connue.

Dans les années 80, les Freluquets partageaient souvent l’affiche avec des groupes comme Gamine ou Chelsea qui revendiquaient l’héritage des Smiths. Existait-il une véritable scène ligne claire à la française ?

Philippe : Malheureusement non, c’était mon souhait le plus cher quand on était chez Rosebud et qu’on rencontrait tous ces groupes. On souhaitait créer une sorte de scène comme la C86 en Angleterre, on a ouvert la brèche pour des groupes comme Little Rabbit ou Chelsea mais il n’y avait pas de réciprocité. Il n’y a jamais eu d’échange, d’esprit d’entraide, mais toujours cette compétition stupide. Gamine fait un peu figure d’exception, ils ont vraiment été sympas avec nous, nous ont pris sous leurs ailes quand nous sommes montés à Paris. On faisait des répétitions avec eux pour le fun, ils étaient contents de retrouver des gens du sud, qui ne se prenaient pas la tête. On prenait notre musique au sérieux mais on la faisait de manière détachée, on s’entendait vraiment super bien. Il n’y avait pas un public assez important pour pouvoir soutenir une carrière de plus de 4 ans. Tant que tu satisfais ce besoin de nouveauté, ça va. Et puis beaucoup de groupes ne peuvent pas se permettre financièrement  d’être professionnels. Par rapport à l’Angleterre, on n’a pas un marché commercial assez conséquent pour soutenir ces groupes.

Meyverlin (Thierry Haliniak – Philippe Lavergne – Gilles Ramey)

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Thierry : A la base je suis fan de Freluquets, et on s’est rencontrés via le réseau social Facebook en 2014. Philippe m’envoyait régulièrement des liens de musiques qui sortaient, car il connaît bien mes goûts, et Gilles, notre parolier, était persuadé qu’il fallait que l’on bosse ensemble. Un jour, un peu sous la forme d’un défi, j’ai proposé à Philippe que l’on compose un titre tout les deux, c’est comme ça qu’est né Archangel. On était en plein covid, Philippe avait du temps, moi aussi, et les titres se sont enchaînés.   

Philippe : La première fois que j’ai entendu parler de Thierry c’était en lisant une critique positive de JD Beauvalet sur My Raining Stars.

Il n’y a pas de batteur sur l’album, est-ce un choix délibéré ?

Thierry : Alors là tu mets le doigt sur LE truc. Effectivement on n’avait pas de batteur sur la main, et j’ai dû utiliser une boîte à rythmes boss DR880 avec laquelle j’ai un peu galéré. Ca a été un peu compliqué de faire sonner les rythmiques comme on le souhaitait, et au final ça manque de dynamique. On a fait au mieux avec ce qu’on avait mais la prochaine fois on essayera de bosser avec un vrai batteur, le résultat sera meilleur.

Comment s’est déroulée votre collaboration, comment vous êtes-vous répartis les tâches ?

Thierry : On a eu une vraie complémentarité, Philippe joue très bien de la basse, il a fait toutes les guitares acoustiques, les chœurs, et moi je me suis occupé des programmations de batterie, de la plupart des guitares lead et des voix lead. Ça a vraiment bien collé, il n’y a jamais eu de tensions, de problème d’ego. On n’avait pas vraiment d’attente avec ce projet, donc tout ce qui arrive on le prend positivement. Notre ambition c’était juste de nous amuser et de prendre du plaisir.

Philippe :  Comme tu as pu t’en rendre compte, j’ai accumulé les galères dans mes différentes formations. Là avec Meyverlin tout se passe merveilleusement bien, je vis un rêve éveillé. Il n’y a jamais eu de moment où un des nous deux a pris le dessus sur l’autre, ça c’est fait naturellement. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire notamment les basses, et je pense que le fait de travailler à distance nous a aidé aussi à garder ce bon état d’esprit.

Le choix de l’anglais pour les textes c’est imposé naturellement ?

Philippe : Il y a une certaine pudeur chez Gilles et écrire en anglais est une façon de mettre un écran pour cacher sa personnalité, ce n’est pas un parti pris en tout cas. Et puis si on a d’aussi bons retours d’Angleterre, d’Allemagne ou d’Italie c’est aussi parce que l’on chante en anglais.

Thierry : De toute façon si Gilles n’avait pas écrit les textes en anglais j’aurais mis mon veto ! Quand je chante en français j’ai l’impression que ça ressemble à du Obispo donc ça me va très bien comme ça (rires)

Comment avez-vous connu le label Too Good To Be True ? 

Thierry : On avait commencé à recenser certains labels étrangers. Il y en avait un en Angleterre qui était intéressé mais qui nous demandait d’attendre. Et puis Philippe m’a parlé de Too Good To Be True et conseillé de leur faire parvenir des démos. J’ai dû leur envoyer 3 morceaux et on a eu un retour très rapide et super sympa de leur part.

Philippe : Je connaissais le précédent label beko, mais je ne savais pas que c’était les mêmes personnes derrière, j’écoutais beaucoup ce qu’ils sortaient à l’époque. L’attention qu’ils portent au côté graphique me plaît beaucoup, je trouve leur démarche très intéressante.

Vous comptez vous produire sur scène ?

Philippe : En l’état actuel des choses ce n’est pas possible, parce que je suis sur Paris et Thierry sur Lyon. Et puis il faudrait qu’on réunisse un groupe pour jouer, mais on pourrait peut-être utiliser des boucles comme le font certains artistes.

Thierry : Bon il faut vite que je reprenne la main sur cette discussion (rire). Le live ça n’a jamais été mon truc, j’exagère un peu mais c’est presque une souffrance pour moi d’être sur scène. Contrairement à Philippe qui se sent vivant sur scène, moi c’est l’inverse. Ce qui m’intéresse c’est la composition, c’est là où je prends vraiment du plaisir. Et à partir du moment où tu n’es pas à l’aise, le public le ressent et ça ne peut pas donner quelque chose de bien.

Cette collaboration aura-t-elle une suite ?

Thierry : Ca s’est trop bien passé sur Meyverlin pour que ça s’arrête là. Maintenant j’ai l’opportunité de faire produire des morceaux de My Raining Stars qui sont dans mes tiroirs depuis presque 10 ans. J’ai demandé à Casper Blond, le chanteur du groupe shoegaze danois Ethics, de s’en charger. C’est un garçon hyper doué et j’adore leur son. Donc je pense qu’en 2022 je sortirai mon deuxième album, et ça me permettra aussi de revenir avec plus d’enthousiasme, de m’oxygéner les oreilles.

Philippe : Pour moi le problème est différent car j’ai émigré des states depuis 3 mois et mon matériel est toujours en transit, donc je ne peux rien enregistrer.  Maintenant on ne s’interdit pas de faire autre chose, on a eu une vie avant Meyverlin il y en aura une à côté aussi.

On termine cet entretien avec un petit blind test :

Thierry : En avril 94 Lenoir passe leur single Supersonic dans son émission, à l’époque j’achetais le NME toutes les semaines et je vois qu’ils passent à Portsmouth en Mai. Je décide d’y aller et j’arrive l’après-midi avant leur soundcheck. C’était leur première tournée, ils n’avaient encore rien sorti et je suis allé à leur rencontre aux abords de la salle de concert. On a sympathisé et ils m’ont invité pour le concert du soir. A partir de ce jour-là et jusqu’en décembre 95, date où ils jouent à Brighton avec Ride et The La’s en première partie, j’étais sur leur guest list avant chaque concert. Après ils sont devenus si gros que je n’arrivais plus à les approcher.

Philippe : Je ne suis pas trop fan de Sarah Records, je trouve que la production est un peu cheap, trop uniforme. Pour autant, je reconnais que Sensitive est une super chanson. Il y avait des labels qui m’intéressaient beaucoup plus à l’époque comme September Records ou Heavenly Recordings. A cette époque là Sarah Records étaient méprisé à un point où ça en devenait ridicule, maintenant c’est le label culte par excellence.

Thierry : J’avais quasiment acheté tout leur catalogue à l’époque, mais j’aime aussi les choses qui sentent un peu plus la sueur. On retrouve d’ailleurs leur côté twee pop dans ma voix et c’est une des raisons pour laquelle je veux faire produire le prochain My Raining Stars.

Philippe : Ils m’ont vraiment marqué en concert, plus que My Bloody Valentine. Je les ai vu en première partie de House Of Love c’était fabuleux. Je me rappelle également d’un autre concert à Ornano, où à la fin des rappels le batteur était tellement épuisé qu’il ne pouvait plus jouer.

Thierry : Ride fait bien évidemment parti de mes groupes favoris de cette époque, ils avaient tout, le son, les mélodies, le chant à deux, j’étais obligé de craquer. Mes titres favoris sont Twisterella, et Leave Them All Behind, j’ai dansé un nombre incalculable de fois sur cette chanson. Pour l’anecdote, la première fois que j’ai entendu parlé d’eux, c’était à un concert des Charlatans à Lyon. Deux types derrière moi parlaient d’un « nouveau groupe d’Oxford absolument génial », ils avaient raison !

Philippe : C’est le groupe de mon enfance. Ce que j’aime chez eux c’est le côté gang. J’ai toujours voulu faire partie d’un groupe pour rencontrer des gens et agrandir ma famille. Dans mes premiers groupes un peu punk où j’étais batteur, on aimait tous les Clash, ils font partis des groupes très importants que tu ne peux pas ignorer. Mon album préféré, et ça va paraître bizarre, c’est le deuxième Give ‘Em Enough Rope, c’est ce qu’ils ont fait de mieux. Après mon groupe préféré ça reste les Jam, ce sont des vrais prolos, ils viennent de la banlieue. C’était un groupe familial, le papa était manager, la petite sœur s’occupait du fan club, ça me parle plus que d’autres formations. Si je devais faire un classement de mes groupes préférés ce serait : The Jam, Orange Juice, Teenage fanclub, Undertones.

Philippe : C’est bizarre au départ j’ai eu du mal à entrer dans l’univers de ce groupe. Pourtant quand j’ai entendu Hand In Glove à sa sortie, j’ai trouvé ça super intéressant. Ils étaient sur Rough Trade, ils avaient des mélodies lancinantes, une production rêche. Le single d’après, This Charming Man c’est le jour et la nuit, et pour moi le meilleur 45 tour de tous les temps. Je me retrouve également dans les textes de Morrissey. Qu’ils n’aient pas été numéro un avec There Is  Light That Nevers Goes Out, c’est hallucinant.

Merci à Philippe Lavergne et Thierry Haliniak de nous avoir accordé cet entretien.

https://toogoodtobetruerecords.bandcamp.com/album/daily-events

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