JD Beauvallet : l’attrape-rock
Figure emblématique de la presse musicale, JD Beauvallet (il déteste qu’on l’appelle Jean-Daniel) est l’un des membres fondateur des Inrockuptibles, et il en a dirigé la partie musicale jusqu’en 2019. Alors qu’il publie « Passeur », une autobiographie sensible et poignante, aux éditions Braquage , il revient pour JBCQVF sur son enfance solitaire, ses folles années à Manchester, et bien évidement sur ses interviews qui sont devenues sa signature.
Une des épigraphes du livre est “My life was saved by rock’n and roll”, est ce ton cas ?
Oui très honnêtement, c’est pour ça que j’ai toujours adoré cette chanson de Lou Reed, Rock And Roll, car elle raconte l’histoire d’une femme qui est paumée, qui à l’impression d’être toute seule, et elle se rend compte qu’elle est reliée à un monde merveilleux grâce à la musique. Sans la musique je serais devenu quelqu’un de complètement médiocre, un très mauvais médecin en province. Je n’aurais rien fait de ma vie, la musique a été mon moteur dans plein de domaines. Quand on aime Bowie à 12/13 ans, on découvre à travers son œuvre William Burroughs, Iggy Pop, ou Scott Walker. J’étais dans un express de nuit qui roulait vers le néant, et je l’ai fait dérailler pour aller vers quelque chose de plus exaltant. Durant chaque étape de ce parcours, rien n’a été calculé, il n’y a pas eu de plan de vol, ce sont des hasards dont je me sers des années plus tard, plein de petits accidents qui ont fait que je me suis construit, de bric et de broc. Quand je suis parti en Angleterre j’ai rencontré des gens qui avaient les mêmes références que moi, des gens qui n’avaient pas peur d’afficher leur sexualité, de vivre en rupture de la “normalité”, avec qui on pouvait parler des Smiths, de Joy Division mais également de Françoise Hardy ou de Jacques Brel. Pour eux, tous ces artistes faisaient partie d’une même culture, alors qu’en France c’était très compartimenté : on écoutait du rock indé, mais pas du disco par exemple.
Tu as eu une enfance très solitaire, ta scolarité a été vécue comme un véritable calvaire, tu gardes quand même de bons souvenirs de cette période ?
C’était effectivement une enfance solitaire mais pas malheureuse. L’école par contre, ça a vraiment été une épreuve épouvantable, et je me réveille encore au milieu de la nuit en pensant que je n’ai pas fait mes devoirs, que je vais me faire ridiculiser une fois de plus. Je m’étais construit une espèce de carapace, j’avais mon petit monde et je vivais un peu en parallèle de la réalité, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir été malheureux en dehors de l’école. Ça ne m’intéressait pas et j’avais la sensation de perdre mon temps, de ne rien apprendre. Mon échappatoire c’était la cueillette des champignons, ça me donnait une raison pour sortir, sinon je serais tout le temps resté dans ma chambre, avec mes disques et mes livres.
Au début de l’adolescence, tu rencontres le fils d’amis de tes parents qui te fait découvrir Bowie, Lou Reed, Kraftwerk, le Velvet Underground et Brian Eno : est-ce à ce moment précis que se sont construits les piliers de ta culture musicale ?
Complètement, c’est sur quelques après midi pluvieux que tout se construit. Je lui emprunte des disques, je me fais des cassettes avec, et là je n’écoute plus que ça pendant des années. J’avais 10/15 cassettes qui tournaient en boucle et c’était très ritualisé. Par exemple, le dimanche soir j’écoutais toujours le Rock And Roll de Lou Reed en prenant mon bain. Je n’avais pas besoin de me nourrir d’autres choses parce que j’avais l’impression qu’il fallait que j’apprenne ces textes fondamentaux, presque religieux, avant de pouvoir passer à autre chose. Et je m’en nourris toujours car quand on a comme base des artistes aussi divers, on peut construire énormément de choses dessus. Quand je découvre des années plus tard Joy Division, je suis en terrain connu parce que c’est un peu l’héritage de cette musique mélangée à la tension de l’époque, et au punk, style musical qui ne m’intéressait pas du tout. Je trouvais que c’était du rockabilly joué vite, alors que toute la scène post punk m’a passionnée. J’ai quand même découvert par la suite des groupes intéressants comme les Clash, les Buzzcocks, mais pour moi le punk c’était les Sex Pistols et eux ne m’ont jamais plus, je trouvais leur musique ridicule, et je ne mesurais pas la dimension politique et sociale du groupe. J’étais assez sérieux avec la musique à l’époque. Ceci étant, le punk a quand même été une libération pour les incompétents, les gens qui ne savaient pas faire de musique. Surtout que c’était l’époque de Yes, de Genesis, qui étaient des grands musiciens, mais on en a un peu rien à foutre dans le rock.
Dès que tu envisages d’exercer une profession liée à la musique, tu souhaites être journaliste, et pas rock critique, pourquoi ?
Parce que j’ai toujours dit que ce sont des gens beaucoup trop intelligents pour moi, de vrais artistes, alors que le journaliste est plutôt quelqu’un de laborieux et ça me convenait plutôt bien. Quand je lisais les textes d’Alain Pacadis ou d’Yves Adrien, je me disais que jamais dans ma vie je ne pourrais écrire des choses pareilles. Ils brassaient tant d’univers venus de la littérature, de l’ésotérisme, que je me sentais complètement impuissant vis-à-vis d’eux. Et puis j’aimais beaucoup Tintin, il ne bossait pas des masses et il ne payait rien, ça avait l’air assez intéressant comme métier (rires).
Quels souvenirs marquants gardes- tu de la période ou tu vivais à Manchester dans les années 80 ?
C’est sans doute le concert de novembre 83, qui s’appelait “Manchester explose” et où il y avait les Smiths, et James en première partie. Là j’ai vraiment eu l’impression d’être dans un mouvement collectif, au cœur d’un truc qui allait largement dépasser les frontières de Manchester et de l’Hacienda. D’ailleurs il y avait eu une distribution de glaïeuls à l’entrée pour que l’hacienda soit moins sinistre, moins industrielle, et je les ai gardées. Je les ai toujours, elles sont dans un livre, et c’est beaucoup plus que des fleurs pour moi. C’était comme quand tu as un secret beaucoup trop gros pour être gardé, et que tu appelles tous tes potes pour leur dire que tu viens de vivre un truc incroyable.
Tu as vu beaucoup de concerts des Smiths, qu’avaient ils de particulier ?
Il y avait déjà une énergie, une tension. C’était deux groupes en un, d’un côté Morrissey en solo, et qui l’a toujours été de toute façon, et le reste du groupe qui essayait de compenser. Morrissey avait un groupe merveilleux et je me suis toujours dit que la mélancolie des Smiths ne venait pas tant de ses paroles, qui sont souvent drôles, mais de Johnny Marr, qui était à la fois flamboyant et triste. Il y avait une telle liberté, un tel décalage par rapport à la scène un peu lugubre que l’on venait de vivre en Angleterre, c’était une libération, les gens n’avait plus peur de parler littérature, de ne pas être sûrs de leur sexualité, tout ça a été validé par un groupe. Ils savaient qu’ils allaient gagner la guerre, même si par la suite malheureusement elle s’est immiscée à l’intérieur du groupe …
Je te cite page 102 : “Il n’existe pas internet pour découvrir en temps réel en deux clics les musiques dont me parlent mes amis, la presse. Nous sommes les enfants de cette frustration, qui est en même temps un plaisir”, tu regrettes de ne plus ressentir cette frustration ?
Ce qui me manque c’est de ne plus avoir une liste pliée dans mon portefeuille, avec la liste des albums et des singles que je cherche et que je barre religieusement quand je les ai trouvés. Ça me manque un petit peu car la quête des objets est jouissive, ça relève un peu de la manie de vieux garçon. Mais pas du tout pour ce qui est de trouver de la musique. Je suis un pur fanatique des plateformes d’écoute, je passe ma vie à essayer de trouver des playlists de gens que j’admire pour découvrir des artistes. J’ai passé ma vie chez des disquaires à fouiller frénétiquement les bacs de vinyles, là je fais la même chose chez moi sur Spotify et c’est du pur plaisir de découvrir des musiques africaines que je ne connaissais pas. Je n’ai jamais découvert autant de musique que ces dernières années, pour quelqu’un qui est sans arrêt en recherche de nouveaux sons c’est un outil formidable.
Est-ce que l’on pourrait résumer l’équipe de rédaction des Inrocks ainsi : une bande de passionnés de musique, un peu dingues, qui souhaitaient prolonger leur adolescence le plus longtemps possible ?
Oui c’est précisément ça, que la vie reste un long blind test le plus longtemps possible. Et c’est ce qu’on a fait, on se faisait découvrir des choses, on essayait d’élargir les murs des uns et des autres en alimentant sans arrêt cette espèce de fond commun de culture que l’on avait ensemble. Je me souviens très bien de ce jour où quelqu’un est arrivé avec l’album des Zombies, Odessey And Oracle, on est tous tombé en pâmoison, on n’a écouté que ça de toute la journée, je me demande si on a travaillé ce jour-là (rires). C’était comme ça sans arrêt, on était une bande de jeunes éponges.
En 2009 Matthieu Pigasse reprend les Inrocks, un an après Christian Fevret les quittent. Durant les années suivantes, les ventes baissent et les collaborateurs historiques démissionnent les uns après les autres. Que s’est-il passé pour en arriver là ?
Tout ça est lié au départ de Christian, qui était vraiment le cerveau et le cœur des Inrocks. Nous, nous étions plus les exécutants de ses idées un peu dingues, on essayait de les transformer en actes mais c’était lui qui sans arrêt allait de l’avant, et les Inrocks ont beaucoup perdu le jour où il est parti. C’est quelqu’un qui avait toujours de nouveaux concepts, de nouvelles idées, quelquefois un peu folles que l’on a jamais réussi à mettre sur pied. Il n’y avait pas de stagnation, ce côté poussiéreux que peuvent avoir les journaux. Avec son intelligence et les finances de Matthieu Pigasse ça aurait pu faire un truc génial. Ils ne se sont malheureusement pas entendus et c’est le journal qui a payé leur désaccord.
Est-ce que l’on t’a reproché de ne pas être parti en même temps que lui et pas 8 ans après ?
Oui un petit peu, ça aurait été plus flamboyant que toute l’équipe des fondateurs partent en même temps. Je ne viens pas d’un milieu où on ne travaille pas et où on met sa famille en danger, donc déjà je n’avais pas les moyens de partir comme ça, mais aussi l’impression de ne pas avoir tout dit, d’avoir encore des interviews à faire. J’étais le point de contact pour beaucoup d’artistes, notamment les anglais et les américains, et j’avais peur que tout ça se perde. Je voulais qu’il y ait une passation de pouvoir, et j’ai eu du mal à trouver quelqu’un à qui donner les clés du camion.
Peut-on faire un parallèle entre ce qui s’est passé aux Inrocks et le rachat de Magic par Luc Broussy, qui a été suivi de la démission de 26 journalistes historiques ?
Souvent les problèmes proviennent d’incompréhension. Il y a toujours des gens qui viennent s’immiscer entre les décisionnaires et les historiques, et c’est ce qui s’est passé dans les deux cas. Même si pour Magic c’est un petit peu différent parce que Luc, que je connais un petit peu, m’a l’air assez interventionniste, alors que Matthieu Pigasse n’est jamais intervenu sur le fond ou la forme du journal, mais plus sur l’entreprise, en mettant en place des gens avec qui on ne s’est pas toujours entendu. Mais je continue de penser que ça aurait pu et dû marcher, parce qu’il avait des ambitions assez proches des nôtres. Si j’ai des regrets c’est que l’on avait des bons projets pour le journal et qu’ils ont été mis en suspend pour essayer de capitaliser sur la marque, et par définition celle-ci ne pouvait pas stagner.
Est-ce le fait d’avoir voulu faire un magazine culturel mais également politique et social qui a provoqué ce désamour des lecteurs ?
Oui bien sûr, mais on n’a jamais fait un journal pour être à la botte de ses lecteurs, et je pense que ça correspond aussi à une évolution personnelle. Au départ on était une bande de jeunes hommes et femmes uniquement passionnés de musique, et puis quand on a commencé à devenir plus adultes, des choses ont ressurgies, comme la littérature, le cinéma, le sport, et on s’est dit : pourquoi ne pas parler dans ce journal de tout ce qui nous passionne, plutôt que de rester accrochés au rock indé. C’est pour ça que le journal a évolué dans ce sens, parce qu’il fallait qu’il accommode les besoins, les envies de ces fondateurs, c’était logique que l’on s’autorise de vieillir avec le journal, et que le journal vieillisse avec nous. Après effectivement tout le monde ne pouvait pas se reconnaître, c’était parfois un peu confus même pour nous, quand on faisait une couv’ sur Mélenchon, suivi d’une sur McEnroe, alors que l’on était habitués à en faire avec House Of Love. Je relisais récemment des numéros de l’hebdo et je me disais : on a fait des interviews fantastiques alors qu’elles n’ont pas la réputation qu’elles auraient eu si elles avaient été publiées dans le mensuel. Elles ont été un peu gâchées parce qu’il y avait cette frénésie qui faisait que chaque semaine le journal était remplacé par un nouvel exemplaire, elles étaient moins mises en avant, moins mises en scène. Pour l’hebdo, il y avait vraiment la volonté de faire un journal moins précieux, plus jetable.
Tes interviews allaient souvent très loin dans l’intimité des artistes. C’est quelque chose qu’on a pu te reprocher ?
Oui plusieurs fois mais pas tant que ça finalement. Très souvent, j’avais l’impression que les artistes étaient plutôt contents de voir que quelqu’un essayait de faire son boulot, de rentrer dans leur processus de création, car on ne fait pas de la musique par hasard . On m’a très rarement envoyé sur les roses, et demandé sur le moment, ou après, de virer des passages dans les Inrocks. Quand c’est arrivé c’étaient surtout des histoires liées à la famille, des choses dites en off que j’ai toujours appliqué. Mais tu ne peux pas imaginer la torpeur que c’est pour moi de réécouter les cassettes des interviews. Parce que je vois les questions arriver et je me dis “Non tu ne vas pas lui poser !”. Quelquefois j’ai honte de demander des choses aussi personnelles à des gens que je ne connais pas. Quand je dis que je ne poserai pas ces questions à mes meilleurs amis, c’est vrai.
En juin 2021, Les Inrocks redevient mensuel, Nevermind est en couv, et on retrouve une compilation en CD. Est-ce un aveu d’échec pour les formules précédentes ?
Je ne l’ai pas vécu comme ça, mais comme une version de luxe des Inrocks, moi ça m’a plutôt amusé, j’ai trouvé ça culotté, mais je sais que ça a énervé quelques anciens. C’est quelque chose à laquelle je m’attendais depuis très longtemps. Quand Pigasse est arrivé, j’avais dit, et on me l’a reproché, que le futur des Inrocks était un site internet pour réagir immédiatement à tout ce qui se passe, et un mensuel pour prendre de la distance, de se redonner de l’espace pour faire des grands entretiens. Le problème de fond d’internet c’est que c’est difficile pour moi de lire des grands entretiens, et je trouvais que c’était pas mal d’utiliser les deux extrêmes du spectre. Quand on faisait la 5eme couv avec Bjork, on se disait qu’il fallait qu’on trouve quelqu’un pour renouveler, que l’on trouve la nouvelle Bjork. Là effectivement en faisant des couv sur Nirvana, Bjork ou Damon Albarn, on s’interdit d’une certaine façon de renouveler le stock, ce qui était une obsession pour nous. C’est pour ça qu’on jubilait quand il y avait des personnalités aussi fortes que PJ Harvey ou Cat Power, des artistes à la fois passionnantes musicalement, et des êtres humains très riches, complexes.
Je te cite page 206: « aujourd’hui quand je veux être surpris, effrayé, dérouté, je me tourne rarement vers le rock. Je trouve qu’il bave, qu’il radote, qu’il s’élargit plus son cadre : il semble impuissant”. Si tu devais reprendre les Inrocks maintenant, quels artistes mettrais-tu en avant ?
Il y aurait les artistes qui nous passionnent en 2022, ça serait aussi bien William Basinski que Kanye West, mais sans doute pas Liam Gallagher. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’écouter des choses que je connaissais par cœur. Le problème que l’on aurait c’est que les artistes de hip hop et de RnB qui me passionnent, ne se livrent quasiment jamais. On ne pourrait pas faire le genre d’interview que je faisais aux Inrocks avec eux, ce n’est pas dans leur culture ni dans leur intérêt de montrer leur vulnérabilité. Ce serait donc compliqué de faire un journal autour des gens qui font les sons de 2022, mais c’est sûr que je préférerais écrire aujourd’hui sur le UK garage ou le grime que sur des groupes indie pop. Ceci dit, si on devait mettre des groupes rock en avant ça serait sûrement des gens comme Wet Leg, Fontaine DC, IDLES, ou les Fat White Family, qui sont les Happy Mondays de leur génération. C’est marrant que tu me poses cette question parce que j’en parlais récemment avec Renaud Monfourny (photographe aux Inrocks N.D.L.R.) qui me disait qu’il y avait eu une cassure entre nous : lui était resté obsédé par les gens qui écrivent des chansons et moi par les artistes qui font du son, comme Kraftwerk ou Brian Eno.
Quel est l’entretien qui t’a le plus ému ?
Bjork quand elle me parle de son enfance.
Quel est l’entretien où tu t’es le plus marré ?
La première interview des Happy Mondays quand Shaun et Bez s’engueulent parce que ce dernier jure qu’il a vu les sex pistols en 1972. On était à la fois mort de rire et ému parce qu’on sentait que c’était la première fois qu’ils parlaient de leur souvenir d’enfance.
Quel est l’entretien où tu t’es senti le plus mal à l’aise ?
Eminem, il s’est foutu de ma gueule après chaque question. C’était un énorme moment de solitude, mais sûrement de ma faute car il faut savoir s’adapter à la personne que l’on a en face, et là je lui parlais comme j’aurais pu le faire à Will Oldham. L’entretien était complètement hors propos.
Et enfin quel est l’entretien que tu aurais rêvé faire ?
Salinger. C’est quelqu’un qui m’a marqué pendant toute ma jeunesse, qui m’a accompagné toute ma vie. Un jour je lui ai envoyé une lettre en lui disant “On s’appelle tous les deux JD, ça crée des liens non ?” mais il ne m’a jamais répondu.
Merci à JD Beauvallet de nous avoir accordé cet entretien.
One Comment
Jérôme
Merci Nico, cet entretien est passionnant, il me ramène à de « l’inrocks pour jus », à la passion de mes 20 ans… à mes 20 ans tout court.
Et grâce à cet entretien de JD Beauvallet, je ne culpabiliserai plus de fouiller les plateformes de streaming plutôt que les bacs..!